Ministre de l’Environnement en 1995, l’avocate revient sur son parcours professionnel, sa vie politique et celle de la France. Elle le martèle : la relance du nucléaire est pour elle « une erreur historique ».
Début février, elle était sur le gril au Parlement, auditionnée par les élus membres de la commission d’enquête sur la perte d’indépendance énergétique de la France. Corinne Lepage, ministre de l’environnement (1995-1997), a toujours été « droite dans [s] es bottes » quant à son combat, quoique perdu, contre l’énergie nucléaire. « Ils ne sont pas très compétents, glisse-t-elle avec malice à propos des parlementaires qu’ils l’ont questionnée. J’en sais beaucoup plus qu’eux sur le sujet donc j’étais très à l’aise ».
Elle nous a reçus un mois plus tard, dans les bureaux du cabinet Huglo Lepage dans le chic 8e arrondissement de Paris. Elle y travaille depuis presque toujours, avec Christian Huglo, 81 ans, « l’homme de sa vie », avocat pionnier de la cause environnementale. Il partage sa vie personnelle et professionnelle depuis quarante ans.
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Pour Corinne Lepage, dix ans de moins, l’âge « légal » de départ à la retraite est dépassé. Mais la quille n’est pas à l’ordre du jour. « On défend ici des choses qu’on a envie de défendre. Tant que je pourrai le faire, je le ferai », assure-t-elle de ses yeux bleus perçants.
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